DROME PROVENCALE

VAUCLUSE

AUVERGNE-RHONE-ALPES

PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR

Aurel
 

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En 2012, après ma première participation à cette balade, la bien nommée "ALD", j'avais écrit : "C'est bien simple, on n'a qu'une seule envie : revenir poser ses roues sur ces routes-là".  Deux ans plus tard, j''avais tenu ma promesse mais avec moto et... vélo. Vélo dans la voiture de Madame et GS_LC pour la balade avec les copains. J'avais donc joué les prolongations pour gravir le Ventoux sur mon Lapierre, équipé d'un triple plateau et d'une cassette à la hauteur de la redoutable réputation du géant de Provence : au menu, ascension par Bedoin pour commencer puis dans la même journée, par Sault. Quand on aime, on ne mégote pas !
Notre organisateur nous ayant annoncé que 2021 serait la dernière édition, j'avais sauté sur mon 1250R pour rallier Aurel, le petit village qui nous accueille au "relais du mont Ventoux", un des plus sympathique hôtel qui m'ait été donné de fréquenter, dirigé par une équipe chaleureuse, sympathique, aux petits soins avec ses clients.
Pour commencer, la balade allait nous emmener dans le Parc Naturel des Baronnies, au nord du Ventoux, via quelques jolis cols (Macuègne, Saint-Jean, Perty etc) sur des petites routes bossues et viroleuses comme on les aime. La pause déjeuner nous avait réservé une belle surprise : un petit restaurant (la Grangette de Biquette !) niché dans le petit village de La Roche-sur-le-Buis, dans un chaos de gros blocs rocheux au pied d'un château médiéval en ruine... mais qui permet néanmoins d'observer quelques techniques de construction des châteaux du passé.
Si on aime la cuisine régionale, La Grangette ne déçoit pas : en entrée une plancha géante de légumes et charcuteries locales et en plat principal, un "risotto" façon "baronnies" à base d'une céréale locale dont j'ai oublié le nom, d'un effiloché de canard confit, le tout lié avec une crème onctueuse que le patron va chercher dans une ferme qui applique la charte des bonnes pratiques d'élevage, autrement dit, qui élève ses bovins au pré, ce qui confère forcément à la crème une onctuosité et des saveurs qui n'ont rien à voir avec les produits de l'élevage industriel.
Quelques uns de nos p'tits camarades redoutant une circulation trop importante sur les pentes du Ventoux, nous n'étions repartis qu'à quatre motos, bien résolus à présenter nos hommages à ce "monument" de Provence et bien nous en avait pris ! La D974 qui part de Malaucène est géniale : un bitume nickel, des virages qu'on enroule avec plaisir sur un rythme soutenu et en tout et pour tout, sur nos trajectoires, 4 ou 5 chicanes mobiles (comprendre : voitures) et en face, des cyclistes, certes nombreux mais disciplinés, je veux dire qui descendaient proprement dans leur voie de circulation. Restait un autre morceau de choix : la route des gorges de la Nesque. C'est un long ruban sinueux d'une vingtaine de kilomètres, qui domine un canyon spectaculaire. Pour qui délaisserait la moto au profit de la randonnée, des chemins permettent de longer le pied des falaises creusées de balmes et de grottes, qui avaient été colonisées par nos ancêtres du paléolithique.
Et comme toute chose a une fin... "sauf la banane qui en a deux", comme disent nos amis africains, il avait bien fallu que je quitte cette belle région pour regagner mes pénates et retrouver ma Pénélope. La route du retour vers le grand-ouest n'avait pas été désagréable. Il y a pire que de traverser les gorges de l'Ardèche, les monts du Velay et les Pays de la Loire.

Les Gorges de la Nesque