S'il y a un coin en
France que je commence à bien connaître, c'est la région de
Chaudes-Aigues dans le Cantal. Ce roodbook, je l'avais proposé pour la
NC2003, qui s'était déroulé au village vacances du Belvédère à
Neuvéglise. Excellents souvenirs de recos et de balades frmistes pendant
lesquelles nous testions aussi bien les routes que les petits restaus.
Une mention spéciale pour le "Relais de la Poste" à Neuvéglise et
"l'Auberge des Templiers" à Maisonneuve, au-dessus de Chaudes-Aigues. Et
puis bien sûr un grand merci à Sandrine et Orlando du Belvédère, village
vacances du Pont de Lanau, devenus pour ainsi dire des amis. Depuis
quelques années le site a changé de propriétaires et il semble qu'en
2012, il ait même fermé. A proximité, le camping du Belvédère offre des
prestations très correctes : camping bien sûr mais également locations
de chalets, Mobil-home, bungalow, caravanes. Voir les coordonnées en bas
de page.
Si le point de rassemblement de la balade se fait à Chaudes-Aigues, il
faut prendre le temps de faire le tour de cette cité de caractère et de
se perdre dans les petites rues pour découvrir la source d'eau chaude et
les nombreuses échoppes de charcutailles de montagne. Après quoi on
pourra se lancer à l'assaut de l'Aubrac, qui en Avril est recouvert de
jonquilles à perte de vue. La densité de population doit y être de
l'ordre de dix habitants au km² ; autant dire qu'en hiver il faut avoir
une grande vie intérieure pour résister à la solitude de ce plateau
désertique, balayé par les vents et d'aspect quasi lunaire. L'Aubrac,
c'est un truc pour les vieux ours solitaires mais c'est beau. Et
attention, ce n'est pas parce que c'est un plateau que la route est
rectiligne. Au contraire, entre Chaudes-Aigues et Nasbinals, ça n'arrête
pas de viroler avec des passages relativement velus.
Après Nasbinals, sur la route d'Aubrac qui descend ensuite vers Espalion
et les gorges du Lot, les paysages sont moins austères et on débouche
dans la vallée du Lot, déjà beaucoup plus riante, presque méridionale.
Nous nous étions trouvé à Espalion au moment de la transhumance (fin
mai) sur le passage des troupeaux décorés montant dans les pâtures de
l'Aubrac. A la sortie d'Estaing, un bien beau village également, la
route qui longe le Lot se resserre pour s'engager dans des gorges et à
partir de là, c'est parti pour 40 bornes de bonheur à moto. Paysages
magnifiques avec une route virolante remarquablement dessinée. On peut
faire une pause à Entraygues pour y admirer son château au confluent du
lot et de la Truyère et le petit pont qui avait séduit Géné, au point
d'en faire une aquarelle.
Au pont de Coursavy, on s'engage dans la vallée du Dourdou pour rallier
Conques, que je considère comme un des plus beaux villages de France. Le
site est magnifique et le renom de la ville s'explique naturellement par
l'église romane Sainte-Foy, caractéristique de l'art roman auvergnat. Le
tympan a lui tout seul est un véritable chef d'oeuvre. Si on veut avoir
une vue d'ensemble sur Conques, je conseille de monter jusqu'au site de
Bancarel. Enfin, à Conques, on trouvera de quoi se ravitailler. La route
des gorges était géniale mais celle qui nous attend entre Aurillac et
Pierrefort n'a rien à lui envier. Qu'on en juge : 60 kilomètres
ininterrompus de virages sur un bithume irréprochable, après quoi on
peut redescendre tranquillement sur Chaudes-Aigues, en se faisant un
dernier petit plaisir dans les belles courbes qui séparent Neuvéglise et
la ville thermale.
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