ETRETAT

ARMADA 2008

NORMANDIE

Les falaises d'Yport près d'Etretat

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L'occasion fait le larron, c'est bien connu. L'occasion : la remontée de la Seine par l'Armada 2008 et le larron : votre serviteur qui avait une furieuse envie de dégourdir les bielles de sa GS du côté d'Yport ou d'Etretat et de se faire une moule frites sans façon, en écoutant rire les mouettes. Même après plusieurs expéditions vers le pays de Caux, on trouve toujours de nouvelles routes, des sites qu'on ne connaissait pas et qui font d'une balade "habituelle", une petite virée inédite.

Dans les grands classiques de cette boucle : Le Vexin avec un arrêt café à Lyons la forêt avec sa vieille halle du 18ème siècle, le château de Vascoeuil, qui abrite un musée Jules Michelet dont on peut voir le cabinet de travail, les petites routes du pays de Caux, Yport près de Fécamp, Etretat bien sûr, le retour par le pont de Tancarville sous lequel j'avais trouvé un point d'observation idéal pour la remontée de l'Armada, le marais Vernier qu'il faut faire par les petites blanches, la départementale 39 dans la vallée de la Risle, viroleuse à souhait entre Pont-Audemer et Pont-Authou, le coup de cidre fermier au Bec-Hellouin, devant la célèbre abbaye normande et enfin, toujours sur la D39 près de Neubourg, le château du Champ de Bataille, ainsi nommé en raison d'un conflit qui opposa la famille d'Harcourt et la famille de Tancarville.

Un mot tout de même sur le prétexte de cette virée, je veux dire l'Armada 2008. La première édition avait eu lieu en 1989 pour la commémoration du bicentenaire de la Révolution Française. "Ma première Armada" avait été celle de 1999 qui célébrait la fin du second millénaire. A l'époque, j'avais lancé l'idée d'une virée nocturne à moto, qui avait réuni une bonne quinzaine de motards du forum fr.rec.moto. Des navires de 1999, je me souviens en particulier du Belem, lancé la première fois en 1896 et aujourd'hui classé monument historique, ce qui ne l'empêche nullement de continuer à naviguer.
L'attraction de l'édition 2008, c'était assurément l'Amerigo Vespucci, voilier école italien mis en service en 1931, qui porte le nom du célèbre florentin qui avait eu l'intuition que l'amérique n'était pas une partie de l'Asie mais un nouveau continent. Ma chance, c'est d'être arrivé sous le pont de Tancarville dix minutes avant son passage. En lui-même le bâtiment est impressionnant : plus de 100 mètres de longueur, 3000 m² de voiles mais comme le Belem c'est le côté bateau de légende tout droit sorti du passé qui me fait rêver.
Beau navire également que ce Creoula, ancien Terre-neuvier de 4 mâts de la marine portugaise, aujourd'hui transformé en bateau école. Et puis tant d'autres que je peux pas citer mais qui contribuent à faire de l'Armada un rassemblement international de très grande qualité.