HAUTE-MARNE

COTES DE MEUSE

GRAND-EST

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Lac du Der-Chantecoq, Vallées de la Saulx, de l'Ornin, canal de la Marne au Rhin, côtes de Meuse, Domremy, Grand, vallée de la Marne

Le point de départ est situé en Haute-Marne mais cette balade est à cheval sur trois départements : Haute-Marne, Meuse et Vosges, l'idée étant de suivre les nombreuses vallées de cette région caractérisée par un relief dit "de côtes", qui depuis la Champagne se succèdent en auréoles concentriques jusqu'au plateau Lorrain. Du point de vue touristique, la région ne présente évidemment pas l'attrait des Vosges toutes proches ou de la montagne de Reims, mais pour qui sait prendre le temps de la découvrir, elle offre de biens beaux attraits.
En venant de Paris, le mieux, c'est de suivre la Marne jusqu'à Dormans, en passant par Château-Thierry, puis de trouver la "route touristique" de Champagne et la suivre jusqu'au bout. A partir de là, Saint-Dizier étant au sud-est, on pourrait être tenté de tailler direct, mais ça serait ignorer l'Argonne et la superbe route Ligier Richier, du nom d'un sculpteur Lorrain de la Renaissance dont on peut suivre les oeuvres tout au long de la route du même nom et dont l'art culmine à Bar-le-Duc, spécialement dans l'Eglise Saint-Etienne, dans le vieux quartier renaissance de la ville haute.
Notre hébergement aurait dû en principe se trouver sur les bords du lac de Der, mais en juin, difficile d'y trouver des chambres quand on s'y prend au dernier moment. Et comme à tout malheur bonheur est bon, nous avions jeté notre dévolu un peu au hasard sur l'hôtel-restaurant "Picardy" au centre de Saint-Dizier, qui se révèlera être un havre de paix dans un quartier calme et un environnement quasi campagnard. Avec, en plus, cerise sur le gâteau, un couple de patrons adorables, motards également, qui se sont employés à nous rendre le séjour le plus agréable possible : barbec et petit vin de Roumanie de derrière les fagots dans une ambiance familiale très sympathique.
Au départ de la balade, on monte au Nord vers le village de Trois-Fontaines et il faut bien dire qu'on a la première belle surprise de la journée avec  une extraordinaire abbaye cistercienne. On pose les motos, on fourbit son APN et on plonge dans un univers étonnant de beaux bâtiments renaissance et surtout d'une ruine, romantique à souhait, celle de l'ancienne abbatiale. La vallée de la Saulx est verdoyante, vallonnées et viroleuse, ce qui permet d'ajouter le plaisir de la moto à celui du tourisme. En revanche, si un peu plus loin, la vallée de la Meuse offre de beaux points de vue, il faut bien avouer que la route est un poil tape-cul, même pour des vaisseaux-amiral comme les 1200 RT. Mon pote Ykli prétendra que l'ESA améliore les choses mais je pense quand même que si l'ESA permet d'améliorer le confort en jouant dynamiquement sur les suspensions, il ne va pas jusqu'à transformer une route défoncée en billard. Me prend pour... une bille; le Ykli ! ;-)
A noter que dans cette région, à la limite de trois département, c'est assez "marrant" de voir comment une route change d'aspect juste au panneau "Vosges" ou au panneau "Haute-Marne". en tout cas, en juin, dans l'ouest vosgien, on gravillonne sec. Mais peu importe, il nous en faudrait davantage pour nous empêcher de rallier Domrémy-la-Pucelle et la maison natale de Jeanne d'Arc puis Neufchâteau où nous ferons une halte déjeuner dans un Restau que nous avions fréquenté plusieurs années auparavant avec un pote frmiste belge, qui nous avait impressionné, non pas par sa conduite ;-) mais par son goût immodéré pour les escargots au beurre. Souvenirs, souvenirs...
Objectif principal de l'après midi : le sanctuaire gallo-romain de Grand, à quelques kilomètres de Neufchâteau. On a du mal à imaginer, que dans ce petit village de Lorraine, les romains avaient construit une ville importante dotée de fortifications et d'un extraordinaire amphithéâtre, dont on visite aujourd'hui les ruines (aménagées). Le site avait été signalé par des historiens de l'antiquité mais il faudra attendre le 19ème et le 20ème siècle pour que les fouilles mettent à jour la mosaïque et l'amphithéâtre. Les galeries souterraines ne se visitent plus pour des raisons de sécurité et probablement de dégradations... Pour situer l'importance historique du site, on rappellera juste que Grand avec une capacité d'accueil de 17.000 spectateurs était parmi les 10 plus grands amphithéâtres de l'Empire Romain.
Sur Grand, voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sanctuaire_gallo-romain_de_Grand, le site du Conseil Général des Vosges...
Après l'histoire et l'archéologie, l'époque contemporaine et la nature, avec une dernière pause au lac de Der. Situé à une dizaine de kilomètres de Saint-Dizier, c'est un des plus grands lacs artificiel d'Europe destiné à réguler le cours de la Seine, via la Marne. Une belle réussite qui a su également intégrer protection de la Nature et industrie du tourisme.
Les amateurs de photos animalières se régaleront avec un parc ornithologique accueillant plus de 270 espèces d'oiseaux migrateurs ou sédentaires. (http://www.lacduder.com)