CEVENNES 2019

OCCITANIE

Chouette, des romains !

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Le territoire des Cévennes s'étend pour l'essentiel sur la Lozère et le Gard et accessoirement sur l'Ardèche et l'Hérault. Autant dire que le terrain de jeu est vaste et compte tenu du relief particulier de cette "excroissance" du Massif Central, j'ajouterai qu'il est varié : causses âpres et désertiques, cirques, gorges et canyons, crêtes ravinées et parfois ruiniformes.
D'ailleurs, le pays a longtemps eu la réputation d'être difficile d'accès, ce qui avait permis aux camisards mobilisés contre la révocation de l'Edit de Nantes de tenir la dragée haute aux dragons et fusiliers du roi. Leur connaissance du terrain, le grand nombre de grottes, la complexité du relief leur avaient permis de mener une véritable guérilla : 2000 combattants huguenots contre 20.000 soldats du roi et 3000 miliciens cathos ! On comprend pourquoi l'empreinte des camisards reste forte dans les Cévennes. Le camisard était à Louis XIV, ce que le gaulois était à César : un redoutable combattant !
Le camp de base de l'édition 2019 de cette 23ème concentre de "FrRecMoto" était situé à Monoblet, au camping des Graniers. Ca se trouve entre Ganges et Alès, au sud des Cévennes..
Pour un francilien comme moi, ça n'est évidemment pas la porte à côté, surtout quand on prévoit de "jardiner" pour s'y rendre. Donc descente en deux étapes accompagné de mon pote Marc, dit le Hobbit... je vous laisse deviner pourquoi ce nickname. Au choix, pilosité abondante en particulier sur les pieds, oreilles taillées en pointe, visage rubicond ou petite taille ou bien... tout ça à la fois. Pardon Marc !
Du côté d'Issoudun, nous avions récupéré un NCiste belge égaré. Peu motivé par le camping, Olivier avait fini par nous retrouver à l'hôtel "Le Central" de Bort-les-Orgues, un établissement sympa avec une belle terrasse qui domine la Dordogne. Au menu, des plats maison réalisés avec des produits frais et côté hôtel des chambres confortables à prix doux. Au retour, nous nous y étions de nouveau arrêté et pour le même prix on nous avait surclassé dans des chambres grand confort.
Histoire de se préparer pour le sérieux qu'on nous avait promis, la seconde étape avait été consacrée à réviser nos trajos sur les départementales sinueuses du Cantal, de la Margeride et des Cévennes.
Faut dire que nos montures (R1200R air-huile ; R1200R-LC et leur "version carénée" la R1200RS) sont à l'aise sur à peu près tous les terrains. Non seulement leur comportement moteur est au rendez-vous mais leur partie cycle sait se montrer joueuse et précise à la fois. Certains diraient prothèse, moto de papy. Je suis prêt à parier qu'un jeunot en sportive qui essaierait mon R aurait du mal à nier qu'il y a pris du plaisir. C'est si vrai que si tu mets une tanche sur cette moto, il devient bon et c'est vexant pour nous autres qui sommes bourrés de maîtrise, d'habileté et de talent.  Comment ça, c'est pas vrai ?  :-)
Arrivés à destination, accueil sympa des patrons du camping, chalets confortables et surtout grandes retrouvailles avec les potes et les zorgas 2019.
Fut un temps où la vie sur FRM Usenet n'était pas un long fleuve tranquille. Je me souviens des prises de tête pour savoir qui était digne de participer à la concentre, avec l'incontournable question existentielle : qu'est-ce qu'un vrai frmiste et qu'est-ce qu'un vrai motard ? Aujourd'hui on en rit. Faut dire aussi qu'aidé par de vieux tromblons comme moi, l'âge moyen du nciste s'est considérablement élevé et qu'il a maintenant d'autres priorités que de se friter sur des questions frivoles. En tout cas, l'essentiel pour 2019, c'est que nos zorgas avaient super bien fait les choses.
Pour la première journée de roulage, sous la férule de Marc le Hobbit, nous avions choisi de monter la Corniche des Cévennes et de déjeuner à l'Espérou, au pied du Mont Aigoual. Hormis quelques fantaisies de guidage du Hobbit qui avait sans doute recalculé l'itinéraire GPS avec des paramètres différents des nôtres, nous ne nous étions pas trop égarés et en fin de journée, nous lui avions unanimement décerné des encouragements. Pour les félicitations il allait devoir attendre le lendemain. Faut pas déconner ! :-)