
BMW R1250 R
Dernière mise à jour
08/03/2025
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PAYS CATALAN 2006
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OCCITANIE
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Je pensais que 5 ou 6 années de vacances passées
dans les Pyrénées-Orientales m'avaient permis de
bien connaître la région mais ce voyage à moto
d'août 2006 m'a prouvé que j'en étais loin. Et
pourtant je suis un voyageur méthodique et obstiné.
En réalité, on n'en a jamais fini d'explorer un
pays, et le moyen, à moto cette fois-ci, change
également la manière de voir les choses. En outre,
la Catalogne est une région aux multiples facettes :
patrimoine architectural et histoire bien sûr, terre
de saveurs et de senteurs liées à des régions
naturelles variées entre mer et montagne, traditions
et culture populaires très vivantes, en réalité une
région où chacun peut trouver son compte.
Et cerise sur le gâteau, cet été là, alors que la
France grelotait, du côté de Céret, le soleil avait
décidé de ne pas céder aux caprices de la météo.
Objectifs : plusieurs balades dans le Vallespir
et le massif du Canigou, des incursions nombreuses
en Espagne, quelques virées en Ariège vers des
reliefs plus conséquents et quelques plongées dans
les criques limpides de la côte vermeille.
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Avant d'entrer dans le vif du sujet, difficile de
résister au plaisir d'évoquer ma liaison Millau -
Céret par les départementales touristiques et
viroleuses. Comme le badaud lambda, la veille, nous
avions fait une pause à la hauteur du viaduc de
Millau mais comme les hôteliers ne voulaient pas de
nous en raison des 25emes internationales de
pétanque, nous avions décidé de passer la nuit à
Saint-Affrique, à une portée... de RT du site de
Roquefort. Visite qui vaut le dérangement, avec
dégustation de variétés de Roquefort, qu'on ne
trouve que dans la région. Dommage...
Indépendamment de la route elle-même, 280 kilomètres
de virons dans les paysages sauvages des causses,
les possibilités d'arrêts touristiques sont
nombreuses et pour commencer, on peut faire une
halte à Sylvanès, ancienne abbaye cistercienne dans
laquelle se déroulent aujourd'hui des rencontres
culturelles et musicales. Pour un peu, nous aurions
pu assister à une répétition du requiem de Mozart.
Un peu plus loin, une petite route permet d'accéder
à une église russe entièrement en bois et possédant
quelques belles icônes.
Qu'on se s'étonne pas si mon itinéraire dessine un
drôle de coude à partir de Rieussec : c'est que
Minerve est un passage obligé. Déjà le nom fait
rêver mais la situation dans un causse aride et
entaillé de gorges... profondes, est exceptionnelle.
Et puis le village est chargé d'histoire : une stèle
commémorative rappelle que là-aussi, le très triste
sire Simon-de-Montfort ("Que le cul lui pèle !",
comme le dit un vieux chant populaire catalan) avait
étripé consciencieusement le cathare, au nom de
l'église catholique et de son bras armé : le roi de
France.
Après Minerve, on descend gentiment dans les
Corbières, qui ont bien du charme également, avant
de rallier Céret par le col de Llauro.
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Viaduc de Millau
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Abbaye de Sylvanès
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Minerve |

Notre Mobil-Home aux "cerisiers" |
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Céret est idéalement situé pour celui qui veut à la
fois explorer la partie orientale des Pyrénées, les
Corbières, la côte espagnole et la Catalogne.
J'avoue (à ma grande honte) avoir souvent eu recours
au réseau d'autoroutes et de voies rapides, qui
permettent de rentrer à l'heure pour l'apéro. Parce
que bon, dans certains coins, comme par exemple
entre Prades et Arles-sur-Tech, si on joue aux
intégristes, faut vraiment se cracher dans les
pognes pour tenir un horaire décent. Ou alors faut
oublier le pastis du soir ;-)
Faut dire que je connais assez bien le coin et que
j'avais déjà eu ma période intégriste à La Preste,
au-dessus de Pratts-de-Mollo, dans une aire
naturelle de montagne au bout d'une piste
improbable, tenue (un bien grand mot) par un
chévrier rustique. Le bougre est toujours là et vit
de son miel et de ses fromages mais sa femme, qui en
avait marre de passer son temps à traire les biques
l'a laissé tomber, pour des pâturages moins rudes,
dixit le bonhomme.
Bref, descendre de La Preste pour rallier simplement
le bord de mer, ça prenait tout de suite des allures
d'expédition. Tout ça ne veut pas dire bien sûr que
les petites routes du Vallespir sont impraticables.
Au contraire, elles sont magnifiques mais il faut
savoir qu'elles sont étroites, déformées et qu'on ne
fera jamais plus de 40 de moyenne.
Ceux qui ont fait la concentre frm de 2005,
connaissent la D618 entre Boulternère et
Amélie-les-bains : un morceau d'anthologie motarde
et touristique, mais tel que je connais les frmistes,
ça m'étonnerait qu'ils aient été nombreux à faire le
détour par Serrabone, pour moi, un des joyaux de
l'architecture et de la sculpture catalanes. Ca se
mérite parce que c'est au bout d'une route assez
pénible. Le premier contact avec le prieuré est
surprenant : fait de schistes sombres, il a des
allures austères et peu engageantes. En revanche,
dès qu'on a franchi le portail, le décor des
colonnes et des chapiteaux en marbre est
exceptionnel. Pour ceux que ça intéresse, on
remarque que les sculpteurs catalans utilisaient la
technique des trous, qui permettaient de définir
avec assez de précision la quantité de matière à
enlever. A noter également un cloître qui ne
comprend qu'une seule galerie. Depuis quelques
années le Conseil Général encourage toutes les
initiatives culturelles et durant l'été on peut
assister à de nombreux concerts dans l'église. Entre
Serrabone et Céret, Saint-Marsal est un beau village
pentu avec une place principale assez remarquable.
C'est un des derniers villages français à posséder
encore un puits à glace...
Pratts-de-Mollo est une cité de caractère. Pas
uniquement parce qu'elle possède une très belle
église lombarde et un fort militaire mais aussi
parce qu'elle a su conserver des traditions
catalanes fortes qui ne concèdent rien au tourisme.
On danse la Sardane sur le foiral mais c'est par
plaisir, parce qu'on a envie de danser et non pour
distraire le parigot. Je n'ai jamais pu assister à
la fête de l'Ours, qui se déroule en février mais il
paraît que c'est un morceau d'anthologie. Et puis, à
Pratts, on trouve une charcuterie dite du
"Vallespir" tout bonnement fabuleuse. Allez donc de
ma part chez le boucher du centre et demandez-lui un
boutifare, des boudins blancs et noirs à faire
griller au barbe et un morceau de saucisson du
Vallespir ! Gaffe, on devient rapidement accro !
Nous avons eu la chance de pouvoir passer une
journée entière à Arles-sur-Tech à l'occasion de
leur "médiévale" mais en dehors de cet événement
bien sympathique, la ville possède de beaux atouts :
une abbaye et un cloître romans et une spécialité de
rousquilles, des pâtisseries à déguster, de
préférence avec un muscat du Boulou.
Acheté à la "copé", siouplé, le muscat ! Un vrai
plaisir aussi : tu commences par discuter le bout de
gras avec le président de l'assoce des viticulteurs
du Boulou, un gaillard aux allures fortement
cavanesques, et de dégustation en dégustation, tu te
retrouves au final avec 12 boutanges à embarquer
dans ta brêle ! Et là, faut assurer ou... finir sur
place.
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Pratts de Mollo
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Le Canigou depuis Vinça
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Médiévale d'Arles-sur-Tech |

Chapiteaux historiés de Serrabone |
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Une belle balade qui permet de remonter dans les Pyrénées par le côté
espagnol. Qu'on ne se fie pas aux types de routes empruntées. Dans
certains massifs, il n'y a qu'une seule vraie route (les autres sont en
cul de sac) et c'est souvent une nationale mais une nationale qui vaut
une belle départementale et en l'occurrence, de Ripoll à Bourg Madame,
elle est somptueuse. Fréquentée par les camions certes, puisqu'il n'y a
pas d'autres possibilités mais à moto, c'est bien rare de rester scotché
derrière un véhicule pendant très longtemps... Je n'étonnerais personne
en disant que nous n'avons pu résister à la visite de quelques
cathédrales ou prieurés mais près de Mont-Louis, on peut faire dans le
moderne avec l'impressionnant four solaire d'Odeillo, qui permet
d'étudier les propriétés des matériaux soumis à des contraintes
thermiques élevées. Possibilité de visiter l'expo consacrée au
fonctionnement du four et à son intérêt pour la recherche. Au retour,
juste avant Prades, on traverse Villefranche-de-Conflent puis quelques
kilomètres plus loin, on passe à côté du village d'Eus. Difficile de
caser la visite de ces deux endroits le même jour et il est préférable
d'y revenir. Entre le tour de Villefranche par les remparts, la visite
intra-muros, le fort Libéria auquel on accède par un escalier de 1000
marches, les grottes des Canalettes et un jardinage méthodique dans le
village d'Eus, il y a bien de quoi tenir pendant une journée entière.
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Cloître de Ripoll
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Four solaire d'Odeillo
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Villefranche de Conflent |

Village d'Eus |
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Appelée ainsi en
raison des routes empruntées, sur lesquelles, l'outil idéal serait
plutôt un bon gros trail routier mais je ne me plains pas du RT, qui
somme toute a des qualité qui permettent d'envisager ce genre de balade
: suspensions excellentes, bonne garde au sol (depuis le 1200), guidon
suffisamment large et position très au-dessus de la route. J'en connais
même des, qui traduisent GT par... Gros Trail, c'est dire ! ;-)
Cette balade conduit à de remarquables petits villages par des routes
étroites et ombragées, comme Las Illas au dessus de Céret, Castelnou,
qui est inscrit au Who's
Who des plus beaux villages de France. Titre mérité et géré avec
intelligence par une population qui a su en tirer partie sans céder aux
sirènes d'un tourisme débridé. Tous les mardis, les artisans,
agriculteurs, vignerons etc réunis en association, organisent un marché
destiné à promouvoir les produits typiques de la région : fruits, miel,
fromages, charcuteries, vins... Une idée empruntée à un autre village
français mais qui pourrait bien faire des émules. Juste avant Castelnou,
on passe à Vivès et je vous conseille de faire comme moi : un arrêt à l'hostalet
de Vivès pour réserver une table pour le soir. (Par téléphone au
04.68.83.05.52). Nous connaissons cette auberge catalane depuis de
nombreuses années. Toujours le même chef, égal à lui même, c'est-à-dire
excellent dans le travail des produits du terroir. On est accueilli avec
un poron de muscat de Rivesaltes accompagné d'un assortiment de
charcutailles du Vallespir qui pourraient suffire en entrée. Au menu,
"LA" grillade catalane, littéralement gargantuesque et moultes
spécialités en sauce, comme les fameuses boles de Picoulas (prononcer "bolsses"
mais les jeunes disent aussi "boules"). Pour ma part, j'avais simplement
pris une grillade de côtes d'agneau, qui me semblait moins énorme. Il y
avait quand même la bagatelle de 7 cotes ! Un dernier coup de muscat
après la crème catalane et zou, la moto rentre toute seule à Céret.
;-)
Sinon, dans le coin, j'avais pas mal fréquenté la Casa Pedro à Amélie
les bains, à l'entrée de la ville quand on arrive de Perpignan : des
spécialités de zarzuelas et de paellas.
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Village de Castelnou |

L'hostalet de Vivès |
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Voir le Roadbook |
On m'avait dit que le musée de Figueras était blindé de monde
en été avec une queue phénoménale. J'avais donc prévu un transfert éclair par le Perthus, autant
que faire se peut, puisque le dit Perthus, lui, est toujours
parfaitement blindé en raison des convois de français qui font leur
ravitaillement à La Jonquera. Du coup, nous arrivons à Figueras à
l'ouverture avec... seulement 2 personnes devant nous. Le Musée Dali,
voulu et supervisé par Dali est en soi une oeuvre d'art. Ca n'est pas un
"simple" musée où on expose une suite d'objets et de tableaux. Il y a
une véritable volonté de mise en scène des oeuvres, au sens théâtral du
terme. Grosse déception en revanche en arrivant à Cadaquès pour visiter
la maison-musée de Dali. Pour limiter
le nombre de visiteurs simultanés, les billets d'entrée se prennent sur
réservation et fin août, il fallait compter deux jours d'attente. Nous
n'avons donc pu la voir que de loin, ce qui en soi, est déjà un
spectacle.
Au début, il ne s'agissait que d'une simple baraque de pêcheur, à
laquelle Gala et Dali, ajoutèrent d'autres bâtiments, créant un
véritable labyrinthe. (Sur Dali et les différents musées de Figueras, Cadaquès et Pubol voir le site de la fondation Gala-Dali :
http://www.salvador-dali.org/fr_index.html).
Le retour en France se fera par la côte, avec des arrêts dans des
criques paradisiaques fréquentées par des plongeurs et des bancs de
poissons multicolores. On profite d'être à Collioure pour monter à la
Tour Madeloc par une petite route étroite qui surplombe des vignes en
terrasse. Depuis la tour, spectacle grandiose sur la méditerrannée et le
Vallespir. Retour par Saint-Génis des Fontaines et Villelongue-Dels-Monts,
que nous n'aurons pas le temps de visiter ce jour-là mais que les
amateurs d'histoire et de vieilles pierres, ne peuvent pas manquer. Je
conseille en particulier la visite du prieuré Santa-Maria del Vilar à
Villelongue, qui aujourd'hui abrite une petite communauté de moines
orthodoxes qui a à coeur de faire découvrir l'abbaye.
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Musée Dali (Figueras)
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Musée Dali (Figueras) |

Musée Dali - Gala (Figueras)
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Musée-maison Dali (Port Lligat) |

Collioure
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Portail du monastère de Villelongue
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AUTRES
BALADES HORS ITINERAIRES |
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Barcelone |
Il
faut bien y consacrer deux journées. Les
incontournables : la Sagrada, cathédrale de Gaudi en
construction, l'ancienne cathédrale gothique Santa
Creu, un joyau, qui abrite également un cloître
charmant dans lequel on élève depuis plus de 500
ans, un certain nombre d'oies blanches (ne pas se
méprendre ;-)
A voir également : le stade olympique, les piscines,
l'Arc de Triomphe et l'incontournable Tour Agbar de
Jean Nouvel, véritable phallus-concombre qui se
dresse en plein centre de la ville. |
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Andorre-la-Vieille |
Belle ville dans des paysages de haute montagne
magnifiques. |
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Perpignan |
Avec son Castillet, son palais des rois de Majorque
etc |
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La forteresse de Salses |
Elle émerge à peine
des vignes et du coup on pourrait ne pas la voir et
ça serait dommage parce que, même si elle a été
revisitée par Vauban, c'est un exemple unique en
France d'architecture militaire catalane. |
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Sète |
Pour le cimetière marin et les joutes, mais gaffe
aux dates ! |
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Sagrada
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Sagrada |
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Cloître de la cathédrale de Barcelone
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Barcelone : stade olympique
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Cimetière marin de Sète |

Joutes nautiques de Sète |
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