BMW R1250 R
Dernière mise à jour
11/01/2025
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TOUR DE
BRETAGNE 1999
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BRETAGNE
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Produit d’un
Luxembourgeois et d’une bretonne venus pondre leur œuf dans la banlieue
parisienne, j’ai été élevé dans le culte des racines. Mon père a
toujours été de là bas avant d’être d’ici et quand on demande à ma mère
de décliner son identité, elle répond invariablement qu’elle est
bretonne. Bretonne d’abord, française ensuite ! Mon lieu de naissance
étant ce qu’il est : Viroflay (Seine et Oise) – comment pourrait-on être
fier d’un truc pareil ? - je me sens de partout et de nulle part et ça
me va bien. Ceci étant, vents d’est et vents d’ouest ont soufflé fort
sur mon éducation et celui de mes sœurs. Et comme c’est plutôt ma mère
qui tenait la barre et… le pantalon, les vents d’ouest ont toujours été
dominants. « Météorologiquement » correct, quoi ! ;-)
Ca laisse forcément des traces et la principale, c’est que la Bretagne,
je connais plutôt bien et que j’aime. J’aime, non pas parce qu’on m’a
seriné avec l’histoire des « exilés de Montparnasse », mais tout
simplement parce que c’était le lieu de nos premières vacances de môme.
Mon père était un méticuleux tendance obsessionnel et la préparation des
roadbooks remplissait nos soirées d’hiver. Il passait des heures
entières dans les cartes Michelin, scrutait le moindre détail et
préparait des petites fiches de route ousk’il prévoyait même l’endroit
et la durée des arrêts pipi. C’est qu’à l’époque on ne rigolait pas avec
la moyenne ! Sur la route, mon père était transfiguré. Il adorait
conduire et quand avec sa 4CV Renault, il arrivait à gratter une
cylindrée supérieure, on ne risquait pas d’oublier l’exploit. Les
départs pour la Bretagne, c’était épique. Aujourd’hui par l’autoroute il
faut une petite demi journée pour rallier Rennes mais en 55, le père
nous sortait du lit à 3 :00 du mat. Ca t’avait un côté aventure que nous
z’autres gamins, on adorait. En quittant Paname à 4 :00 heures, faut
savoir qu’on arrivait en bretonnie vers 18 :00 au mieux, juste le temps
de monter les guitounes avant la nuit.
Mais bon, je ne suis pas là pour raconter mon enfance mais pour commenter
ce voyage que nous fîmes, Géné et moi en août 99. Notre tour de Bretagne
à nous ! En NTV Deauville poussive ! Une bonne petite moto bien
polyvalente. Un seul bémol pour les voyages en duo : la bagagerie
nettement insuffisante même s’il existe des grands couvercles de
valises…
Cette moto, je l’utilisais aussi bien pour le boulot que pour les
balades et les voyages. D’ailleurs, c’est bien simple, aujourd’hui, à
l’heure où j’cause, c’est-à-dire mars 2006, j’ai toujours un NTV mais la
grand-mère, celle qu’a pas de jupes. ;-)
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Le jardinage est ma
philosophie de base mais je transige volontiers dès lors qu’il faut faire de la
liaison. C’est pas que la route entre Mantes et le Mont-Saint-Michel soit
inintéressante, au contraire, mais quand on a 7 jours de liberté, on n’en a pas
8. Par conséquent, le choix était tout fait : Le Mont par l’A13 pour y passer
l’après-midi et la soirée.
J’en ai passé des soirées au Mont. J’aime cet endroit mais il ne faut pas y
aller dans la journée. Le Mont, ça se déguste le soir à 23 :00, quand le
touriste est dans les draps. Les « nuits du Mont sont plus belles que ses
jours ». Et à l’époque - je crois que ça ne se fait plus aujourd’hui - des
parcours nocturnes « sons et lumières » appelés « Imaginaires » permettaient de
déambuler dans les salles de l’abbaye. Envoûtant ! Côté gastronomie, c’est pas
vraiment au Mont lui-même qu’on va se réjouir les papilles. Nous avions essayé
la Mère Poulard, mais c’est surfait y compris et…surtout la célèbre omelette…
Mieux vaut pousser un peu plus loin sur la côte, en direction de la Bretagne.
Pour dormir, il y a de très nombreuses chambres d’hôtes mais nous avions trouvé
refuge dans un hôtel perdu au milieu des polders, à l’ouest du Mont : « les
quatre Salines » rue des quatre Salines, Roz sur Couesnon. Tél : 02.99.80.23.80.
Le lendemain matin, départ pour la première étape de la cote nord, avec le
projet d’atteindre Erquy. 127 bornes au programme : une petite étape donc mais
avec Cancale, Saint-Malo, Fort La Latte et le cap Fréhel, la journée serait bien
remplie.
Au départ du Mont, nous ne résistons pas à jardiner en nous perdant
dans les polders, ce qui permet de voir le
Mont-Saint-Michel différemment.
La départementale qui mène à Cancale longe une
route des Moulins dont les plus beaux se trouvent à la sortie de Cherrueix. L’arrivée sur Cancale, pour peu qu’à l’entrée, on
parvienne à prendre la petite route de la côte est assez spectaculaire. Belle
vue sur le port.
Comme dans de nombreux ports, l’activité se concentre sur l’avenue principale avec
ceci de particulier pour Cancale que les parcs à huîtres sont pratiquement en
ville, ou tout du moins au pied des hautes falaises de la partie la plus
éloignée du port. Arriver à 10 :30 du matin sous le soleil au milieu d’un port
où on vend des huîtres, c’est une vraie bénédiction. Comment résister à une petite
douzaine d’huîtres accompagnées d'un verre de muscadet ? D’ailleurs les autochtones ont tout
prévu et préparent des assiettes à déguster sur place, assis sur la jetée
du port, face à la mer avec en fond d’écran, le Mont-Saint-Michel et Tombelaine.
Pour atteindre la pointe du Grouin, plutôt que de continuer par la départementale, il faut faire le détour par Port-Mer. Je ne sais même pas si on
voit ce hameau sur la carte ; c’est un petit havre tranquille, qui n’a pas le
côté touristique de Cancale. Il y a deux ou trois restaus face à la mer et
une belle plage bien exposée où nous nous sommes baignés moultes fois,
y compris en plein hiver. ;-)
Quelques années plus tard, alors que nous étions attablés à la terrasse d’un
restaurant, ce sont des dauphins qui nous firent l’honneur d’une visite. C’était
le second jour qu’ils croisaient dans les parages et le moins qu’on puisse dire,
c’est qu’ils ne sont pas farouches, n’hésitant pas à s’approcher de la côte en
slalomant entre les bateaux de plaisance.
Enfin, Port-Mer, c’est le point de départ d’une balade sympa sur le chemin des
douaniers qui mène à la pointe du Grouin, et depuis laquelle on a un beau panorama sur
la baie et sur les îles Chausey. Jolie route entre la Pointe et les faubourgs de
Saint-Malo. En arrivant à Saint-Malo au plus près de la côte, on bénéficie d’un
point de vue intéressant.
Saint-Malo, on ne présente pas. Ville de Surcouf, Duguay-Trouin, Jacques
Cartier, Chateaubriand… elle a conservé un côté pittoresque avec ses remparts,
ses grandes maisons d’armateurs, ses portes monumentales. L’endroit que je
préfère : derrière les remparts, la plage qui se trouve en face du Fort
National. Par beau temps, la mer a une couleur émeraude qui a d’ailleurs donné
son nom touristique à la côte. Dinard ne présente pas beaucoup d’intérêt. C’est
une ville mondaine transfigurée, jallais dire... défigurée au 19ème siècle par de riches anglais
qui considéraient la Bretagne comme leur côte d’azur. On quitte donc Saint-Malo
par la seule route avant Dinan, qui permette de traverser la Rance : celle du
barrage de l’usine marémotrice. (Je crois que ça se visite).
Rien à signaler jusqu’à Fort La Latte où nous passerons la fin de l’après-midi.
Il faut laisser la moto sur un parking assez éloigné du Fort, qu’on atteint
par un chemin pentu, enfin à l’aller tout va bien : ça descend ;-)
Le site est sauvage, le fort ayant été construit sur un éperon rocheux battu par
la mer et le vent. Il a servi de décor à de nombreux films, en particulier « Les
« Vikings », avec Kirk Douglas et « Les Chouans » de Philippe de Broca.
On peut rejoindre le Cap Fréhel par un chemin de douanier qu’emprunte le GR34
mais bon, venir récupérer la moto avec le poids de l’équipement, m’avait
convaincu de rallier le Cap par la route.
Fréhel, c’est vraiment beau. Des
falaises rouges et noires qui dominent la mer avec des à pic d’enfer et des
récifs sur lesquels la mer se jette avec une violence extrême, c’est ça le Cap !
Et on reste médusé, impuissant, devant la force qui s’exprime à cet endroit.
Pour ma part, je resterais des heures à contempler le spectacle.
La route vers Erquy virole dans les landes de bruyère et de genêts, à cette
époque en fleurs. Restait plus qu’à trouver l'hôtel. Note : Erquy est réputé pour ses coquilles
Saint-Jacques. |
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Chez moi, une belle
journée de balade à moto, commence par un nettoyage scrupuleux de la
monture. Je tiens ça de mon grand-père. Le grand-père breton. Il était
coureur cycliste professionnel, à la « belle époque » des équipes
régionale et pour lui le cyclisme, s’il était une passion, avait
également été une promotion sociale. Il
avait le respect de l’outil. Inutile de dire que je n’avais pas
intérêt à me pointer avec un vélo douteux.
La côte entre Erquy et Paimpol n’est pas très emballante. Le
Breton a quand même tendance à bétonner, enfin, à construire
ou étendre des lotissements qui occultent les points de vue sur la mer.
Entre Saint-Brieuc et Plouha, on enchaîne ville sur ville. Ca manque de
charme. Autant rallier rapidement Paimpol et la belle côte qui mène à Perros.
M’enfin, on fera un arrêt à Binic pour cause de pèlerinage commun là où gamin,
je me faisais un peu d’argent de poche en plongeant dans des trous d’eau
de 4 ou 5 mètres pour ramener des araignées de mer maousses, que je
vendais 1 franc pièce sur la plage. En plus avec mon pote, on faisait le
spectacle en plongeant d’un p’tit rocher qui surplombait notre réserve à
crustacés. Géné se serait trouvé au même endroit à la même date
mais elle ne se souvient pas d'avoir acheté des crabes à un adolescent
boutonneux ;-)
Entre Lanloup et Paimpol, quelques belles grandes courbes permettent de
tester la tenue de cap de la Dôv. Perfectible ; on doit pouvoir
trouver mieux comme moto sur ce type de routes. Les grandes courbes
rapides, c’est pas sa tasse de thé à la Deauville. Elle tient le pavé
mais rien à voir avec le côté imperturbable d’un RT par exemple. En
revanche, sur les petites routes qui tournicotent, cette Deauville
permet de bien s’amuser. En arrivant à Paimpol, il y a quelques
diverticules côtiers qui valent le détour. Pas faciles à trouver mais
par exemple, on peut faire la petite boucle par Sainte-Barbe.
Surprise
en arrivant à Paimpol : grande foule sur les quais et rues interdites à
la circulation en raison de la « fête des chants de marin ». Quelques
vieux gréements sont à quai, sous des chapiteaux des groupes
bretons accordent leurs instruments, tandis que bisquines cancalaises et
petites embarcations de pêcheurs aux voiles rouge-brique, se présentent dans
le port. Vu l’ambiance du moment la nuit promet d’être chaude mais
l'éloignement de notre hôtel ne nous permettra pas de revenir en soirée.
Pas grave, le programme de la journée est alléchant, à commencer par la
Pointe de l’Arcouest, juste en face de l’île de Bréhat, et le sillon de
Talbert dans la foulée, sorte de longue et étroite bande de rochers,
sable et galets qui n’en finit pas d’avancer dans la Manche. Sur la
route de Morlaix, la région de Trégastel est sympa mais nous nous
contenterons ce jour-là de pousser jusqu’à l’île Grande, reliée au
continent par un pont, et dont on m’avait vanté la beauté quand le vent
souffle fort. Là, il faisait beau et la mer était d’huile…
J’aime la
ville de Morlaix avec son viaduc géant qui enjambe la vallée et passe
au-dessus de la ville et puis il y a ces deux petites routes qui longent
l’embouchure de la rivière de Morlaix, la D76 et surtout la D73, qui
offre au motard une quinzaine de kilomètres de bonheur mais attention,
la route, en bordure de mer, est étroite, bordée de murets
auxquels il vaudrait mieux ne pas se frotter.
Dernier bonheur de la journée : juste avant d’arriver à Saint-Pol, l’île
Callot qui se trouve au-delà de Carantec et qu’on atteint par une route…
submersible. C’est une île de 3 kilomètres de long sur 200 m de large
environ, faite de dunes, de petites criques et de vieilles maisons
bretonnes. |
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ITINERAIRE 3 : SAINT-POL-DE-LEON - PONT-L'ABBE (230 KMS) |
Saint-Pol-de-Léon
(29)
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Saint-Thégonnec |
D75, D31 (enclos paroissial) |
Guimiliau |
D231, D31
(enclos paroissial) |
Commana |
D31 |
Saint Rivoal |
D11, D785, D30 (Montagne saint-Michel) |
Le Faou |
D42 |
Les 4 chemins |
D791 |
Menez Hom |
D60,
D47, D887, D83 |
Douarnenez |
D108, D107 |
Pointe du raz |
D7 |
Audierne |
D784 |
Pont-l'Abbé |
D784, D2. Hôtel La Tour d'Auvergne, 22, place
Gambetta |
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Avant de descendre
vers les enclos paroissiaux, il faut pousser jusqu'à Roscoff. C’est juste à 6 kms au nord. La ville est
intéressante et on a de forts beaux points de vue sur l’île de Batz, qui
est à portée de main : ¼ d’heure en bateau, ¾ d’heure à la nage ;-)
Premier arrêt de la journée : Saint-Thégonnec au sud de Saint-Pol. Il y
a une route des enclos paroissiaux mais à mon avis, les deux plus beaux
sont ceux de Saint-Thégonnec et Guimiliau.
Nous nous contenterons donc
de ces deux là. Je ne vais pas m’étendre sur l’architecture et la
sculpture religieuse bretonne, des guides très bien documentés expliquent tout
ça. Ce que j’admire le plus, ce sont les clochers. Gothiques,
renaissance ou plus récents, ils sont étroits et la plupart du temps
ornementés par des clochetons d’angle. Originalité aussi à l’intérieur
des églises où on trouve souvent des poutres de gloire.
Au cours de ce périple, nous verrons également des indications pour un
circuit des fontaines sacrées.
Avec sa richesse de formes, le nombre de personnages représentés,
l’architecture et la sculpture bretonnes sont une aubaine pour le
photographe. Mais les paysages également et particulièrement ceux des
monts d’Arrée, qui nous attendent.
Les Monts d'Arrée, c’est le point culminant de la Bretagne mais ça reste modeste :
400 mètres, c’est l’altitude la plus élevée et c’est loin de ressembler
à de la « vraie » montagne. Les sommets ont subi l’érosion des
millénaires et au terme de « montagne », on a préféré celui de
« menez », qui signifie « mont », « grosse colline ».
Chose
curieuse, dans ces monts d’Arrée, on se sent quand même en montagne. A
mon avis, c’est dû au fait que les paysages sont arides, sauvages,
battus par des vents puissants, avec une végétation de landes qui
s’étend à perte de vue. Ce jour là, le temps était incertain avec des
alternances de gros nuages et de soleil et nous avions traversé une
partie des Monts dans un climat et une ambiance de mois de novembre.
D’un seul coup, on se sent très seul et coupé du monde. Pour un peu, on
s’attendrait à voir surgir « Le chien des Baskerville ».
Incontestablement, le plus beau Mont, c’est le Menez Hom qu’on atteint
par une série de petites routes viroleuses propices à l’arsouille. Un an
plus tard, je reviendrai au même endroit avec un groupe d’amis motards
dans le but de faire la reco de la NetConcentre 2000 et ma foi, ma
p’tite Deauville même en duo, avait montré qu’elle tenait sacrément bien
le pavé. Nous étions arrivés au petit parking du Menez Hom, avec la
banane sous le casque. A cette époque, Géné ne me tapait pas trop sur la
tête quand ça s’agitait ;-)
Le Menez Hom, c’est à lui tout seul un observatoire incroyable. Le tour
d’horizon à 360 degrés est impressionnant. On voit nettement les trois
pointes de la Bretagne, la rade de Brest, l’ensemble des monts et la
montagne Saint-Michel. On a l’impression de dominer le monde et de voir
la courbure de la Terre : pas étonnant que les celtes le considéraient
comme une montagne sacrée.
Nous faisons l’impasse sur la presqu’île de Crozon mais avec l’intention
d’y revenir plus tard, préférant ce jour-là, pousser jusqu’à la Pointe
du Raz, un autre lieu mythique. Mythique mais un peu trop touristique,
au point que le Conseil Général a dû entreprendre d’aménager le site
pour éviter en particulier la dégradation des sols. En 1999, l’opération
était en cours. Aujourd’hui on accède à la pointe soit avec des
navettes, soit par un chemin spécialement aménagé.
Il ne nous restait plus qu’à faire un saut de puce pour arriver à
Pont-l’Abbé, notre étape au cœur du Pays Bigouden, qui nous ouvrait en
même temps la route de la côte sud. |
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Les traditions
bretonnes appartiennent au passé.
En Ecosse, on voit encore des hommes qui portent le kilt au quotidien mais en Bretagne,
le costume traditionnel ne se voit plus que dans les musées ou les
rassemblements "folkloriques". Quand j’étais gamin, je me souviens de
grands-mères qui portaient encore la coiffe...
Depuis Bénodet, on peut faire le circuit de l’Odet – il fait quand même 40
kms – mais le mieux à mon avis, c’est encore de faire la montée vers
Quimper en bateau. Une autre excursion sympa : les Glénans. Quelques années avant, j’avais pêché un peu dans
ces parages et j’ai le souvenir d’une halte au phare de l’Ile aux
Moutons, dont je connaissais un peu les gardiens (eh oui, il y en avait
encore à cette époque). L’océan avait des couleurs de mer du sud et nous
avions mangé des coquillages et des oursins à même les rochers.
Quand on parle Bretagne sud, on pense évidemment à Concarneau. C’est je
crois le plus grand port thonier de France et une des villes de Bretagne
les plus pittoresques avec sa ville close enfermée dans des remparts de
granite. Beaucoup de boutiques à touristes, c’est clair mais quelques
pub avec de la bonne bière et même de la Guiness pression !
Etape suivante : Pont Aven, son école de peinture et son Bois d’Amour
avec un petit circuit d’une vingtaine de minutes qui mérite d’être fait.
Nous arrivons en vue de la presqu’île de Quiberon dans le milieu de
l’après-midi et décidons d’aller boire un verre à Quiberon en passant
par la côte sauvage, qui mérite bien son nom. C’est un ensemble
de falaises, de récifs et même de grottes, que nous chercherons
désespérément, parce qu’il faut sans doute longer le bord de mer au plus
près pour avoir une chance de les repérer. La route fait une petite
quinzaine de kilomètres et virole entre les irrégularités du relief.
Quand j’y reviendrais un peu plus tard avec mes potes motards, nous
signerons là, quelques arsouilles mémorables. Sinon, c’est à Quiberon
plage que j’ai pris conscience de la bagagerie ridicule de la Deauville,
quand un couple en GW 1500, s’est changé de pied en cap, réussissant à
faire tenir dans les valises et le top, deux tenues complètes de moto :
vestes et pantalons de cuir, bottes et casques ! Impressionnant ! Mais
bon, trop grosse, trop moche !
La journée se termine à Carnac, dont je n’apprécie pas le côté
artificiel et rupin mais comment ne pas passer devant les alignements,
voire s’y arrêter ! Mais comme il n’est pas question de passer la
soirée à Carnac, nous poussons jusqu’à Auray dans un hôtel bien
sympathique : Le Cadoudal, place Notre-Dame. En plus, Auray est une
ville historique célèbre, puisqu’elle fut le lieu de la
reddition de Du Guesclin et la ville de Cadoudal, le chouan. |
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Ca sent la fin du
voyage. Comme pour mieux se préparer à la route du retour, nous
commençons par une grosse portion de voie rapide, histoire d’éviter
Vannes. Nous laissons à regret le golfe du Morbihan pour filer sur Rochefort-en-Terre, pratiquement sur les lieux de
la future NC2K. Ah ça, aujourd’hui, je peux dire que je la connais bien
cette région traversée par l’Oust et La Vilaine. Grâce à nos recos et en
particulier à un de mes amis, un « grand couillon » de Rennes connu
sous le pseudo de Pisteur mais dont je tairais l’identité, étant le parrain
républicain de son fiston. A l’époque, il était fréquentable : il
roulait en VFR mais depuis il a viré t’égriste ritalien. Pour dire : rien
que le mot BMW, ça lui donne la gratouille ! ;-)
Pour revenir à ce petit coin de Bretagne que nous avons parcouru en
long, en large et en travers, il mérite un jardinage méticuleux qui permet de découvrir des routes à motards dont les
Bretons n’ont pas à rougir et qui apportent un démenti sévère à toutes les
mauvaise langues qui prétendent que la Bretagne c’est plat, moche et tout
droit.
Rochefort, c’est plein de charme, un des plus beaux villages bretons, érigé sur une butte, entre des vallées, des forêts, des chaos
granitiques et qui a inspiré de nombreux
peintres.
Nous poursuivons notre route plein nord vers la fameuse forêt de
Paimpont ou Brocéliande comme on veut. Paimpont, c’est tout petit et
malgré ça, nous n’arriverons pas à rencontrer Merlin et la fée Viviane,
qui aux dernières nouvelles filent toujours un parfait amour, enfin,
c’est ce que racontent les vieux du village.
Notre avant-dernier arrêt de la journée se fera à Léhon, dans les
faubourgs de Dinan.
Magique aussi, ce petit bourg. Et ce n’est pas parce que c’est le village
d’enfance de ma bretonne de mère que je dis ça, mais parce
qu’objectivement c’est très beau.
Il est situé au bord de la Rance,
traversée à cet endroit par un vieux pont, présent depuis l’antiquité
gallo-romaine et rénové à toutes les périodes de l’histoire mais à qui
on a su conserver son charme. On traverse à pied l’unique rue du vieux Léhon pour arriver à l’ancienne et imposante Abbaye dédiée à
Saint-Magloire. Si on aime flâner à pied, on peut rejoindre Dinan par
les bords de la Rance. On y arrive alors par le port, qui se trouve en
contrebas de la rue du Jerzual, qui est une des rues les plus typiques
du vieux Dinan. Autant prévenir que ça grimpe sec mais il y a de quoi
se désaltérer tout au long de l’escalade, dans des bistrots qui
proposent des crêpes et du cidre. Côté hébergement, ça n’est pas le
choix qui manque mais nous avions été très bien reçu à l’hôtel "Au vieux
saint-Sauveur", situé juste à côté de l’église du même nom, célèbre pour
abriter le cœur de Du Guesclin, symbole de cette Bretagne que nous
allions quitter le lendemain. |
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