Récits et photos de balades à moto


BMW R1250 R

 

Dernière mise à jour
11/01/2025

TOUR DE

BRETAGNE 1999

BRETAGNE


 

Produit d’un Luxembourgeois et d’une bretonne venus pondre leur œuf dans la banlieue parisienne, j’ai été élevé dans le culte des racines. Mon père a toujours été de là bas avant d’être d’ici et quand on demande à ma mère de décliner son identité, elle répond invariablement qu’elle est bretonne. Bretonne d’abord, française ensuite ! Mon lieu de naissance étant ce qu’il est : Viroflay (Seine et Oise) – comment pourrait-on être fier d’un truc pareil ? - je me sens de partout et de nulle part et ça me va bien. Ceci étant, vents d’est et vents d’ouest ont soufflé fort sur mon éducation et celui de mes sœurs. Et comme c’est plutôt ma mère qui tenait la barre et… le pantalon, les vents d’ouest ont toujours été dominants. « Météorologiquement » correct, quoi ! ;-)
Ca laisse forcément des traces et la principale, c’est que la Bretagne, je connais plutôt bien et que j’aime. J’aime, non pas parce qu’on m’a seriné avec l’histoire des « exilés de Montparnasse », mais tout simplement parce que c’était le lieu de nos premières vacances de môme. Mon père était un méticuleux tendance obsessionnel et la préparation des roadbooks remplissait nos soirées d’hiver. Il passait des heures entières dans les cartes Michelin, scrutait le moindre détail et préparait des petites fiches de route ousk’il prévoyait même l’endroit et la durée des arrêts pipi. C’est qu’à l’époque on ne rigolait pas avec la moyenne ! Sur la route, mon père était transfiguré. Il adorait conduire et quand avec sa 4CV Renault, il arrivait à gratter une cylindrée supérieure, on ne risquait pas d’oublier l’exploit. Les départs pour la Bretagne, c’était épique. Aujourd’hui par l’autoroute il faut une petite demi journée pour rallier Rennes mais en 55, le père nous sortait du lit à 3 :00 du mat. Ca t’avait un côté aventure que nous z’autres gamins, on adorait. En quittant Paname à 4 :00 heures, faut savoir qu’on arrivait en bretonnie vers 18 :00 au mieux, juste le temps de monter les guitounes avant la nuit.

Mais bon, je ne suis pas là pour raconter mon enfance mais pour commenter ce voyage que nous fîmes, Géné et moi en août 99. Notre tour de Bretagne à nous ! En NTV Deauville poussive ! Une bonne petite moto bien polyvalente. Un seul bémol pour les voyages en duo : la bagagerie nettement insuffisante même s’il existe des grands couvercles de valises…
Cette moto, je l’utilisais aussi bien pour le boulot que pour les balades et les voyages. D’ailleurs, c’est bien simple, aujourd’hui, à l’heure où j’cause, c’est-à-dire mars 2006, j’ai toujours un NTV mais la grand-mère, celle qu’a pas de jupes. ;-)


 

 

itinéraire tour de bretagne
 
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ITINERAIRE 1 : MONT-SAINT-MICHEL - ERQUY (127 KMS)

Mont-Saint-Michel (50)
 
 
Cancale D797, D155
Port-Mer D201
Saint-Malo D201 (par la côte)
Ploubalay D168
Fort La latte D786, D16
Cap Fréhel D16
Erquy D34. Hôtel le Relais, 60 rue du Port.
   


Le jardinage est ma philosophie de base mais je transige volontiers dès lors qu’il faut faire de la liaison. C’est pas que la route entre Mantes et le Mont-Saint-Michel soit inintéressante, au contraire, mais quand on a 7 jours de liberté, on n’en a pas 8. Par conséquent, le choix était tout fait : Le Mont par l’A13 pour y passer l’après-midi et la soirée.
J’en ai passé des soirées au Mont. J’aime cet endroit mais il ne faut pas y aller dans la journée. Le Mont, ça se déguste le soir à 23 :00, quand le touriste est dans les draps. Les « nuits du Mont sont plus belles que ses jours ». Et à l’époque - je crois que ça ne se fait plus aujourd’hui - des parcours nocturnes « sons et lumières » appelés « Imaginaires » permettaient de déambuler dans les salles de l’abbaye. Envoûtant ! Côté gastronomie, c’est pas vraiment au Mont lui-même qu’on va se réjouir les papilles. Nous avions essayé la Mère Poulard, mais c’est surfait y compris et…surtout la célèbre omelette… Mieux vaut pousser un peu plus loin sur la côte, en direction de la Bretagne. Pour dormir, il y a de très nombreuses chambres d’hôtes  mais nous avions trouvé refuge dans un hôtel perdu au milieu des polders, à l’ouest du Mont : « les quatre Salines » rue des quatre Salines, Roz sur Couesnon. Tél : 02.99.80.23.80.
Le lendemain matin, départ pour la première étape de la cote nord, avec le projet d’atteindre Erquy. 127 bornes au programme : une petite étape donc mais avec Cancale, Saint-Malo, Fort La Latte et le cap Fréhel, la journée serait bien remplie.
Au départ du Mont, nous ne résistons pas à jardiner en nous perdant dans les polders, ce qui permet de voir le Mont-Saint-Michel différemment. La départementale qui mène à Cancale longe une route des Moulins dont les plus beaux se trouvent à la sortie de Cherrueix. L’arrivée sur Cancale, pour peu qu’à l’entrée, on parvienne à prendre la petite route de la côte est assez spectaculaire. Belle vue sur le port.
Comme dans de nombreux ports, l’activité se concentre sur l’avenue principale avec ceci de particulier pour Cancale que les parcs à huîtres sont pratiquement en ville, ou tout du moins au pied des hautes falaises de la partie la plus éloignée du port. Arriver à 10 :30 du matin sous le soleil au milieu d’un port où on vend des huîtres, c’est une vraie bénédiction. Comment résister à une petite douzaine d’huîtres accompagnées d'un verre de muscadet ? D’ailleurs les autochtones ont tout prévu et préparent des assiettes à déguster sur place, assis sur la jetée du port, face à la mer avec en fond d’écran, le Mont-Saint-Michel et Tombelaine.
Pour atteindre la pointe du Grouin, plutôt que de continuer par la départementale, il faut faire le détour par Port-Mer. Je ne sais même pas si on voit ce hameau sur la carte ; c’est un petit havre tranquille, qui n’a pas le côté touristique de Cancale. Il y a deux ou trois restaus face à la mer et une belle plage bien exposée où nous nous sommes baignés moultes fois, y compris en plein hiver. ;-) Quelques années plus tard, alors que nous étions attablés à la terrasse d’un restaurant, ce sont des dauphins qui nous firent l’honneur d’une visite. C’était le second jour qu’ils croisaient dans les parages et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ne sont pas farouches, n’hésitant pas à s’approcher de la côte en slalomant entre les bateaux de plaisance.
Enfin, Port-Mer, c’est le point de départ d’une balade sympa sur le chemin des douaniers qui mène à la pointe du Grouin, et depuis laquelle on a un beau panorama sur la baie et sur les îles Chausey. Jolie route entre la Pointe et les faubourgs de Saint-Malo. En arrivant à Saint-Malo au plus près de la côte, on bénéficie d’un point de vue intéressant.
Saint-Malo, on ne présente pas. Ville de Surcouf, Duguay-Trouin, Jacques Cartier, Chateaubriand… elle a conservé un côté pittoresque avec ses remparts, ses grandes maisons d’armateurs, ses portes monumentales. L’endroit que je préfère : derrière les remparts, la plage qui se trouve en face du Fort National. Par beau temps, la mer a une couleur émeraude qui a d’ailleurs donné son nom touristique à la côte. Dinard ne présente pas beaucoup d’intérêt. C’est une ville mondaine transfigurée, jallais dire... défigurée au 19ème siècle par de riches anglais qui considéraient la Bretagne comme leur côte d’azur. On quitte donc Saint-Malo par la seule route avant Dinan, qui permette de traverser la Rance : celle du barrage de l’usine marémotrice. (Je crois que ça se visite).
Rien à signaler jusqu’à Fort La Latte où nous passerons la fin de l’après-midi. Il faut laisser la moto sur un parking assez éloigné du Fort, qu’on atteint par un chemin pentu, enfin à l’aller tout va bien : ça descend ;-)
Le site est sauvage, le fort ayant été construit sur un éperon rocheux battu par la mer et le vent. Il a servi de décor à de nombreux films, en particulier « Les « Vikings », avec Kirk Douglas et « Les Chouans » de Philippe de Broca. On peut rejoindre le Cap Fréhel par un chemin de douanier qu’emprunte
le GR34 mais bon, venir récupérer la moto avec le poids de l’équipement, m’avait convaincu de rallier le Cap par la route.
Fréhel, c’est vraiment beau. Des falaises rouges et noires qui dominent la mer avec des à pic d’enfer et des récifs sur lesquels la mer se jette avec une violence extrême, c’est ça le Cap ! Et on reste médusé, impuissant, devant la force qui s’exprime à cet endroit. Pour ma part, je resterais des heures à contempler le spectacle.
La route vers Erquy virole dans les landes de bruyère et de genêts, à cette époque en fleurs. Restait plus qu’à trouver l'hôtel. Note : Erquy est réputé pour ses coquilles Saint-Jacques.


 
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ITINERAIRE 2 : ERQUY - SAINT-POL-DE-LEON (231 KMS)

Erquy (22)
 
 
Plouha D786, N12 (Saint-Brieuc), D786
Paimpol D786
Pointe de l'Arcouest D20
Sillon de Talbert D20
Lannion D786
L'Ile Grande D21
Lannion D786
Lanmeur D786
Morlaix C2, D76
Carantec D73
Ile Callot  
Saint-Pol-de-Léon D73, D58. Hôtel du Cheval blanc, 6, rue au Lin.
   

 

 

Chez moi, une belle journée de balade à moto, commence par un nettoyage scrupuleux de la monture. Je tiens ça de mon grand-père. Le grand-père breton. Il était coureur cycliste professionnel, à la « belle époque » des équipes régionale et pour lui le cyclisme, s’il était une passion, avait également été une promotion sociale. Il avait le respect de l’outil. Inutile de dire que je n’avais pas intérêt à me pointer avec un vélo douteux.
La côte entre Erquy et Paimpol n’est pas très emballante. Le Breton a quand même tendance à bétonner, enfin, à construire ou étendre des lotissements qui occultent les points de vue sur la mer. Entre Saint-Brieuc et Plouha, on enchaîne ville sur ville. Ca manque de charme. Autant rallier rapidement Paimpol et la belle côte qui mène à Perros.
M’enfin, on fera un arrêt à Binic pour cause de pèlerinage commun là où gamin, je me faisais un peu d’argent de poche en plongeant dans des trous d’eau de 4 ou 5 mètres pour ramener des araignées de mer maousses, que je vendais 1 franc pièce sur la plage. En plus avec mon pote, on faisait le spectacle en plongeant d’un p’tit rocher qui surplombait notre réserve à crustacés. Géné se serait trouvé au même endroit à la même date mais elle ne se souvient pas d'avoir acheté des crabes à un adolescent boutonneux ;-)
Entre Lanloup et Paimpol, quelques belles grandes courbes permettent de tester la tenue de cap de la Dôv. Perfectible ; on doit pouvoir trouver mieux comme moto sur ce type de routes. Les grandes courbes rapides, c’est pas sa tasse de thé à la Deauville. Elle tient le pavé mais rien à voir avec le côté imperturbable d’un RT par exemple. En revanche, sur les petites routes qui tournicotent, cette Deauville permet de bien s’amuser. En arrivant à Paimpol, il y a quelques diverticules côtiers qui valent le détour. Pas faciles à trouver mais par exemple, on peut faire la petite boucle par Sainte-Barbe. Surprise en arrivant à Paimpol : grande foule sur les quais et rues interdites à la circulation en raison de la « fête des chants de marin ». Quelques vieux gréements sont à quai, sous des chapiteaux des groupes bretons accordent leurs instruments, tandis que bisquines cancalaises et petites embarcations de pêcheurs aux voiles rouge-brique, se présentent dans le port. Vu l’ambiance du moment la nuit promet d’être chaude mais l'éloignement de notre hôtel ne nous permettra pas de revenir en soirée.
Pas grave, le programme de la journée est alléchant, à commencer par la Pointe de l’Arcouest, juste en face de l’île de Bréhat, et le sillon de Talbert dans la foulée, sorte de longue et étroite bande de rochers, sable et galets qui n’en finit pas d’avancer dans la Manche. Sur la route de Morlaix, la région de Trégastel est sympa mais nous nous contenterons ce jour-là de pousser jusqu’à l’île Grande, reliée au continent par un pont, et dont on m’avait vanté la beauté quand le vent souffle fort. Là, il faisait beau et la mer était d’huile…
J’aime la ville de Morlaix avec son viaduc géant qui enjambe la vallée et passe au-dessus de la ville et puis il y a ces deux petites routes qui longent l’embouchure de la rivière de Morlaix, la D76 et surtout la D73, qui offre au motard une quinzaine de kilomètres de bonheur mais attention, la route, en bordure de mer, est étroite, bordée de murets auxquels il vaudrait mieux ne pas se frotter.

Dernier bonheur de la journée : juste avant d’arriver à Saint-Pol, l’île Callot qui se trouve au-delà de Carantec et qu’on atteint par une route… submersible. C’est une île de 3 kilomètres de long sur 200 m de large environ, faite de dunes, de petites criques et de vieilles maisons bretonnes.


 

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ITINERAIRE 3 : SAINT-POL-DE-LEON - PONT-L'ABBE (230 KMS)

Saint-Pol-de-Léon (29)
 
 
Saint-Thégonnec D75, D31 (enclos paroissial)
Guimiliau D231, D31 (enclos paroissial)
Commana D31
Saint Rivoal D11, D785, D30 (Montagne saint-Michel)
Le Faou D42
Les 4 chemins D791
Menez Hom D60, D47, D887, D83
Douarnenez D108, D107
Pointe du raz D7
Audierne D784
Pont-l'Abbé D784, D2. Hôtel La Tour d'Auvergne, 22, place Gambetta
   

 

 

Avant de descendre vers les enclos paroissiaux, il faut pousser jusqu'à Roscoff. C’est juste à 6 kms au nord. La ville est intéressante et on a de forts beaux points de vue sur l’île de Batz, qui est à portée de main : ¼ d’heure en bateau, ¾ d’heure à la nage ;-)
Premier arrêt de la journée : Saint-Thégonnec au sud de Saint-Pol. Il y a une route des enclos paroissiaux mais à mon avis, les deux plus beaux sont ceux de Saint-Thégonnec et Guimiliau. Nous nous contenterons donc de ces deux là. Je ne vais pas m’étendre sur l’architecture et la sculpture religieuse bretonne, des guides très bien documentés expliquent tout ça. Ce que j’admire le plus, ce sont les clochers. Gothiques, renaissance ou plus récents, ils sont étroits et la plupart du temps ornementés par des clochetons d’angle. Originalité aussi à l’intérieur des églises où on trouve souvent des poutres de gloire.
Au cours de ce périple, nous verrons également des indications pour un circuit des fontaines sacrées.
Avec sa richesse de formes, le nombre de personnages représentés, l’architecture et la sculpture bretonnes sont une aubaine pour le photographe. Mais les paysages également et particulièrement ceux des monts d’Arrée, qui nous attendent.
Les Monts d'Arrée, c’est le point culminant de la Bretagne mais ça reste modeste : 400 mètres, c’est l’altitude la plus élevée et c’est loin de ressembler à de la « vraie » montagne. Les sommets ont subi l’érosion des millénaires et au terme de « montagne », on a préféré celui de « menez », qui signifie « mont », « grosse colline ». Chose curieuse, dans ces monts d’Arrée, on se sent quand même en montagne. A mon avis, c’est dû au fait que les paysages sont arides, sauvages, battus par des vents puissants, avec une végétation de landes qui s’étend à perte de vue. Ce jour là, le temps était incertain avec des alternances de gros nuages et de soleil et nous avions traversé une partie des Monts dans un climat et une ambiance de mois de novembre. D’un seul coup, on se sent très seul et coupé du monde. Pour un peu, on s’attendrait à voir surgir « Le chien des Baskerville ».
Incontestablement, le plus beau Mont, c’est le Menez Hom qu’on atteint par une série de petites routes viroleuses propices à l’arsouille. Un an plus tard, je reviendrai au même endroit avec un groupe d’amis motards dans le but de faire la reco de la NetConcentre 2000 et ma foi, ma p’tite Deauville même en duo, avait montré qu’elle tenait sacrément bien le pavé. Nous étions arrivés au petit parking du Menez Hom, avec la banane sous le casque. A cette époque, Géné ne me tapait pas trop sur la tête quand ça s’agitait ;-)

Le Menez Hom, c’est à lui tout seul un observatoire incroyable. Le tour d’horizon à 360 degrés est impressionnant. On voit nettement les trois pointes de la Bretagne, la rade de Brest, l’ensemble des monts et la montagne Saint-Michel. On a l’impression de dominer le monde et de voir la courbure de la Terre : pas étonnant que les celtes le considéraient comme une montagne sacrée.
Nous faisons l’impasse sur la presqu’île de Crozon mais avec l’intention d’y revenir plus tard, préférant ce jour-là, pousser jusqu’à la Pointe du Raz, un autre lieu mythique. Mythique mais un peu trop touristique, au point que le Conseil Général a dû entreprendre d’aménager le site pour éviter en particulier la dégradation des sols. En 1999, l’opération était en cours. Aujourd’hui on accède à la pointe soit avec des navettes, soit par un chemin spécialement aménagé.

Il ne nous restait plus qu’à faire un saut de puce pour arriver à Pont-l’Abbé, notre étape au cœur du Pays Bigouden, qui nous ouvrait en même temps la route de la côte sud.


 

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ITINERAIRE 4 : PONT-L'ABBE - AURAY (235 KMS)

Pont-l'Abbé (29)
 
 
Benodet D44
Concarneau intra-muros D44, D783
Pont-Aven D783
Auray D783, E60
Quiberon D768. Côte sauvage
Carnac D768 (Alignements)
Auray D196, D781. Hôtel Le Cadoudal, 9 place Notre-Dame
   

 

 

Les traditions bretonnes appartiennent au passé. En Ecosse, on voit encore des hommes qui portent le kilt au quotidien mais en Bretagne, le costume traditionnel ne se voit plus que dans les musées ou les rassemblements "folkloriques". Quand j’étais gamin, je me souviens de grands-mères qui portaient encore la coiffe...
Depuis Bénodet, on peut faire le circuit de l’Odet – il fait quand même 40 kms – mais le mieux à mon avis, c’est encore de faire la montée vers Quimper en bateau. Une autre excursion sympa : les Glénans. Quelques années avant, j’avais pêché un peu dans ces parages et j’ai le souvenir d’une halte au phare de l’Ile aux Moutons, dont je connaissais un peu les gardiens (eh oui, il y en avait encore à cette époque). L’océan avait des couleurs de mer du sud et nous avions mangé des coquillages et des oursins à même les rochers.
Quand on parle Bretagne sud, on pense évidemment à Concarneau. C’est je crois le plus grand port thonier de France et une des villes de Bretagne les plus pittoresques avec sa ville close enfermée dans des remparts de granite. Beaucoup de boutiques à touristes, c’est clair mais quelques pub avec de la bonne bière et même de la Guiness pression !
Etape suivante : Pont Aven, son école de peinture et son Bois d’Amour avec un petit circuit d’une vingtaine de minutes qui mérite d’être fait.
Nous arrivons en vue de la presqu’île de Quiberon dans le milieu de l’après-midi et décidons d’aller boire un verre à Quiberon en passant par la côte sauvage, qui mérite bien son nom. C’est un ensemble de falaises, de récifs et même de grottes, que nous chercherons désespérément, parce qu’il faut sans doute longer le bord de mer au plus près pour avoir une chance de les repérer. La route fait une petite quinzaine de kilomètres et virole entre les irrégularités du relief. Quand j’y reviendrais un peu plus tard avec mes potes motards, nous signerons là, quelques arsouilles mémorables. Sinon, c’est à Quiberon plage que j’ai pris conscience de la bagagerie ridicule de la Deauville, quand un couple en GW 1500, s’est changé de pied en cap, réussissant à faire tenir dans les valises et le top, deux tenues complètes de moto : vestes et pantalons de cuir, bottes et casques ! Impressionnant ! Mais bon, trop grosse, trop moche !
La journée se termine à Carnac, dont je n’apprécie pas le côté artificiel et rupin mais comment ne pas passer devant les alignements, voire s’y arrêter ! Mais comme il n’est pas question de passer la soirée à Carnac, nous poussons jusqu’à Auray dans un hôtel bien sympathique : Le Cadoudal, place Notre-Dame. En plus, Auray est une ville historique célèbre, puisqu’elle fut le lieu de la reddition de Du Guesclin et la ville de Cadoudal, le chouan.

 

 

 

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ITINERAIRE  5 : AURAY - DINAN (170 KMS)

Auray
 
 
Vannes E60
Questembert E60, D7
Rochefort-en-Terre D777
La Gacilly D777
Guer D773
Paimpont D773, D124, D71
Brocéliande D38, D40. Route de l'étang
Gael D773
Léhon D166, D766
Dinan Hôtel Aux vieux Saint-Sauveur, 19 place Saint-Sauveur
   

 

 

Ca sent la fin du voyage. Comme pour mieux se préparer à la route du retour, nous commençons par une grosse portion de voie rapide, histoire d’éviter Vannes. Nous laissons à regret le golfe du Morbihan pour filer sur Rochefort-en-Terre, pratiquement sur les lieux de la future NC2K. Ah ça, aujourd’hui, je peux dire que je la connais bien cette région traversée par l’Oust et La Vilaine. Grâce à nos recos et en particulier à un de mes amis, un « grand couillon » de Rennes connu sous le pseudo de Pisteur mais dont je tairais l’identité, étant le parrain républicain de son fiston. A l’époque, il était fréquentable : il roulait en VFR mais depuis il a viré t’égriste ritalien. Pour dire : rien que le mot BMW, ça lui donne la gratouille ! ;-)
Pour revenir à ce petit coin de Bretagne que nous avons parcouru en long, en large et en travers, il mérite un jardinage méticuleux qui permet de découvrir des routes à motards dont les Bretons n’ont pas à rougir et qui apportent un démenti sévère à toutes les mauvaise langues qui prétendent que la Bretagne c’est plat, moche et tout droit.
Rochefort, c’est plein de charme, un des plus beaux villages bretons, érigé sur une butte, entre des vallées, des forêts, des chaos granitiques et qui a inspiré de nombreux peintres.
Nous poursuivons notre route plein nord vers la fameuse forêt de Paimpont ou Brocéliande comme on veut. Paimpont, c’est tout petit et malgré ça, nous n’arriverons pas à rencontrer Merlin et la fée Viviane, qui aux dernières nouvelles filent toujours un parfait amour, enfin, c’est ce que racontent les vieux du village.
Notre avant-dernier arrêt de la journée se fera à Léhon, dans les faubourgs de Dinan.
Magique aussi, ce petit bourg. Et ce n’est pas parce que c’est le village d’enfance de ma bretonne de mère que je dis ça, mais parce qu’objectivement c’est très beau.
Il est situé au bord de la Rance, traversée à cet endroit par un vieux pont, présent depuis l’antiquité gallo-romaine et rénové à toutes les périodes de l’histoire mais à qui on a su conserver son charme. On traverse à pied l’unique rue du vieux Léhon pour arriver à l’ancienne et imposante Abbaye dédiée à Saint-Magloire. Si on aime flâner à pied, on peut rejoindre Dinan par les bords de la Rance. On y arrive alors par le port, qui se trouve en contrebas de la rue du Jerzual, qui est une des rues les plus typiques du vieux Dinan. Autant prévenir que ça grimpe sec mais il y a de quoi se désaltérer tout au long de l’escalade, dans des bistrots qui proposent des crêpes et du cidre. Côté hébergement, ça n’est pas le choix qui manque mais nous avions été très bien reçu à l’hôtel "Au vieux saint-Sauveur", situé juste à côté de l’église du même nom, célèbre pour abriter le cœur de Du Guesclin, symbole de cette Bretagne que nous allions quitter le lendemain.

 
 

OU MANGER ?  OU DORMIR ?

Mont-Saint-Michel Hôtel restaurant "Les 4 salines" - 3, rue des 4 salines - 35610 - Roz-sur-Couesnon.
Tél : 02.99.80.23.80
   
Le Val Saint-Père Gite "Les Margottières" - 20 Bouillé - 50300 - Le val Saint-Père
(Accueil et confort excellents)
Tél : 02.33.60.81.25
   
Cancale Restaurant " La mère Champlain" (Un must à Cancale - Réservation conseillée)
Tél : 02.99.89.60.04
   
Avranches Restaurant le Tripot - 11, rue du Tripot - 50300 Avranches
Inventif et excellent
Tél : 02.33.60.59.23
   
Erquy Hôtel "Le Relais", 60 rue du port - 22430
Tél : 02.96.72.32.60
   
Saint-Pol-de-Léon Hôtel du Cheval Blanc, 6 rue au lin - 29250
Tél : 02.98.69.01.00
   
Pont-l'Abbé Hôtel "La Tour d'Auvergne", 22 place Gambetta - 29120
Tél : 02.98.87.00.47
   
Auray Hôtel "Le Cadoudal", 9 place Notre-Dame - 56400
Tél : 02.97.24.14.65
   
Dinan Hôtel "Au vieux St Sauveur", 19, place saint-Sauveur - 22100
Tél : 02.96.85.30.20