VEULES

LES ROSES

 

NORMANDIE

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Installé dans une valleuse, Veules-les-Roses est à l'origine un village de pêcheurs. Les historiens estiment qu'il existait déjà à l'époque mérovingienne. Quand aujourd'hui, on parcourt ce village paisible et charmant, on peut difficilement imaginer à quel point son histoire a été tourmentée et souvent tragique : invasions barbares au 8ème siècle ; peste noire ; guerre de 100 ans ; guerres de religions qui opposent les habitants entre-eux ; exil des protestants après la révocation de l'Edit de Nantes ; en 1940, terrible et sanglante bataille qui détruit le front de mer ; pillages et dégradations durant les quatre annnées d'occupation allemande.
A la libération, il n'était pas envisageable de reconstruire le quartier du front de mer à l'identique. On y fait donc du "moderne" mais dans le reste du village, on a l'intelligence de conserver et de restaurer les belles villas normandes et les maisons de pêcheurs. A Veules, le "personnage principal" autour duquel tout s'articule, c'est... la Veules qu'on suit tout au long d'une promenade découverte grâce à un plan édité par le syndicat d'initiative et téléchargeable ci-dessous au format PDF. La particularité de cette Veules, c'est d'être un fleuve ! Le plus petit de France puisqu'il ne fait que 1150 mètres ! En suivant le cours d'eau, on redécouvre les anciennes activités du village : moulins à eau, lavoirs, pucheux (accès au fleuve grâce auxquels les habitants puisaient l'eau), pêche (l'eau est pure et on peut observer des truites fario), fermes, cressonnières... Quand ce ne sont pas des chaumières, les maisons sont toutes construites avec les mêmes matériaux : l'argile pour les briques, le calcaire et le silex en alternance. On se demande bien de quelle manière et avec quels outils on pouvait tailler des cubes de silex aussi bien calibrés !
Et puis il y a l'église avec trois belles nefs et des colonnades de grès sur lesquelles on a sculpté des motifs variés : personnages, blasons, écrevisses, sirènes, symboles, visages bifides etc ; le château avec son pigeonnier ; la caverne de Victor Hugo qui venait admirer la mer depuis les falaises et bien d'autres choses encore.
D'un point de vue pratique, la municipalité a prévu des parkings gratuits en périphérie du village et même sur le front de mer pour les motos. Evidemment la restauration n'a pas été oubliée. Pour ma part, à l'occasion de cette balade et de deux autres précédentes, j'ai pu testé, par ordre de prix :
- Le Pinocchio, en face de l'église Saint-Nicolas. Une bonne adresse avec un rapport qualité - prix très correct ;
- La Marine, un cran au-dessus pour la cuisine ;
- Les Galets, restaurant gastronomique où on sert une cuisine de haut niveau, concoctée par Frédéric Cauchye,
maître cuisinier de France. (C'était un week-end en amoureux, je me devais d'assurer ;-))
Et si on a choisi l'option 2 jours, il est possible de loger dans le village mais pour notre part, nous avions réservé à l'hôtel Henri IV de Saint-Valéry-en-Caux, dans lequel on est accueilli par des propriétaires aux petits soins.