BMW R1250 R
Dernière mise à jour
11/01/2025
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CANTAL, LOT CORREZE - 2007
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AUVERGNE-RHONE-ALPES OCCITANIE
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Après quelques années de virées estivales
itinérantes, l'envie de se poser dans une région et de l'explorer depuis
un point fixe avait fait l'unanimité du groupe. C'est ainsi que nous
nous retrouvâmes cet été 2007 à Lacapelle-Viescan au
camping du Puech
des Ouilhes, tenu par de vieilles connaissances : Sandrine et Orlando,
anciens propriétaires (motards et amis) du "Belvédère" de Neuvéglise (Voir
http://nc03.cantal.free.fr).
L'intérêt de ce type de projet, c'est que chacun peut rouler, visiter ou
flâner selon ses envies sans gêner personne. Mais il se trouve qu'à part
une journée dédiée à la reco lointaine et rapide d'une future balade,
nous sommes restés groupés pendant toute la semaine qu'a duré ce voyage
pour un programme bien équilibré entre balades, tourisme et gastronomie
locale.
Le camping du Puech est situé sur une presqu'île du lac de barrage de
Saint-Etienne-Cantalès. Ce barrage avait été construit entre 1940 et
1945, sur la Cère dans une vallée au relief sauvage, qui laisse
apparaître sur les 600 hectares de plan d'eau, des rives escarpées et
sinueuses et des îlots, comme celui où a été implanté le camping.
Paradis des pêcheurs, le lac est également un lieu privilégié pour les
sports nautiques et la natation. Moi qui pratique la natation toute
l'année en piscine, dans des lignes de nages étriquées et souvent
surpeuplées, j'avoue qu'évoluer en eau libre est un grand plaisir.
D'ailleurs Géné, Gilles, Yves et moi, en avons largement profité.
Vue satellite du lac |
La presqu'île du Puech |
Une partie du Team à
la fête du... cochon
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Le camping, fort bien aménagé et très
agréable propose des locations de chalets et de huttes. Le confort des
huttes est spartiate mais suffisant. Les chalets, en revanche sont
nettement plus confortables. Sur place on trouve tout ce qui est
nécessaire : une petite épicerie, un bar-snack qui propose des plats
simples et copieux à petit prix. Pour des plaisirs gastronomiques plus
raffinés, mieux vaut demander conseil à Sandrine et Orlando, parce que
si dans les environs, il y a de bonnes surprises, il y en a aussi de
forts mauvaises...
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GPS :
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ITINERAIRE : ST-CERE, CASTELNAU, CARENNAC, CAUSSE (
174 kms) |
Lacapelle-Viescamp (15)
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Le Rouget |
D18, D64, N122 |
Sousceyrac |
D20, D140 |
Saint-Céré |
D673 |
Autoire |
D673, D30, D38
(village et point de vue) |
Loubressac |
D135, D118
(village et point de vue) |
Castelnau |
D118,
D14 (château) |
Carennac |
D43, D30 (village médiéval, église et cloître) |
Lavergne |
D20, D11 |
Lacapelle-Marival |
D36, D39, D48 |
Latronquière |
D653 |
Labastide du Haut-Mont |
D16 |
Lacapelle-Viescamp |
D120,
D20, D333, D32, D61E, D64, D18 |
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Malgré quelques petits ennuis de GPS, c'est Gilles qui emmène le groupe.
Soucieux du confort de nos sacs de sable (traduire nos compagnes) il
adopte un rythme de sous-préfet au champ (traduire "on n'a pas passé la
deuze"). Nos femmes sont positivement ravies et elles nous le feront
savoir. ;-)
J'avoue que sur ces petites routes cantaliennes et en général sur tout
ce qui virole, j'ai du mal à contenir mes envies d'enrouler à des
rythmes plus soutenus. Mais Géné, en sac de sable expérimenté, a tout un
arsenal de moyens pour contenir une fougue qui n'est paraît-il plus de
mon âge et incompatible avec ma moto-déambulateur.
Chez Géné, le premier avertissement est oral, à une vitesse où... je
peux encore l'entendre : "Tu vas trop vite !". En général, je réponds :
"Tu rigoles, on s'traîne". Le second avertissement est une pression
soutenue des genoux. Ca n'a aucun effet et c'est même
carrément contre-productif, tant il est vrai que rien n'est plus
agréable pour un pilote que de sentir le contact rapproché de sa compagne, surtout
sur une moto où d'habitude chacun peut mener sa vie sans déranger
l'autre. Le troisième avertissement est beaucoup plus physique et
impérieux : deux
bons coups dans les côtes, qui suffisent souvent à me faire couper les
gaz. Et enfin, l'arme absolue : le coup sur le casque, qui me cloue
littéralement sur le bitume !
En tout état de cause, ce jour-là, en fin de journée, si Gilles fut
complimenté, moi, j'eus droit à un "Prends-en de la graine !"
Merci Gilles ! ;-)
Les départementales qui conduisent à Saint-Céré sont très sympas. On
aurait pu faire une halte à Saint-Céré, pour visiter la vieille ville
mais c'était jour de foire et la densité de touristes en goguette,
n'invitait pas vraiment à la flânerie. Nous mîmes donc le cap sur le
magnifique village d'Autoire puis sur Loubressac, également classé parmi "les plus beaux villages de France"
et duquel on a un superbe point de vue sur les vallées de la Cère et de
la Bave. Du belvédère, on voit les châteaux de Turenne, Castelnau et les
tours de Saint-Céré. Le village aux rues tortueuses est construit dans
une roche aux couleurs chaudes. Outre l'abondance des fleurs, on peut
admirer de superbes portes. Un havre de paix qui invite à la
méditation...
Après une visite de pure courtoisie au château de Castelnau, nous
enquillons la route qui longe la Dordogne pour atteindre l'objectif
touristique de la journée : Carennac. Egalement classé parmi les "Plus
beaux villages de France", le village est construit sur les bords de la
Dordogne, en face de l'île "Calypso", déesse immortalisée par Fénelon, à
laquelle une sculpture très étonnante rend hommage, en face du prieuré.
De type clunisien, le prieuré est composé d'une église, célèbre par son
tympan représentant un christ en mandorle entouré par les symboles des
quatre évangélistes. Le cloître possède une galerie romane et trois
galeries gothiques. On peut y admirer une mise au tombeau
impressionnante par l'expressivité des visages.
Côté nourritures terrestres, Carennac n'est pas mal non plus. On mange
fort bien à la crêperie du prieuré.
La route du retour passe par le Causse Gramat entre Rocamadour et le
gouffre de Padirac, que nous ignorerons superbement pour cause de "déjà
vu".
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Loubressac
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Carennac : Moinillons en méditation
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Le tympan de l'église
Saint-Pierre de Carennac
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Cloître de Carennac :
la mise au tombeau (15eme siècle) |
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Cette fois, c'est moi
qui mène. On ne rigole plus ! ;-)) Au passage, on ramasse vite fait deux
bretons égarés (les Hobbits en 1150 RT collector) et on enquille la
petite route des gorges de la Maronne qui doit nous mener au Puy Mary
via le château de Tournemire. Tournemire, encore un des "Plus beaux
village de France", avec sa forteresse à la silhouette exceptionnelle,
qui domine la vallée de la Doire. Le château a une allure martiale et se
compose de quatre tours d'une hauteur incroyable. Curieusement elle n'a
jamais été utilisée à des fins militaires, d'où son état de conservation
remarquable.
Les salles, en particulier celle des "9 preux" sont magnifiques. Les
murs de cette salle sont ornés d'une fresque qui représente quelques
grands personnages de l'histoire :
- 3 chrétiens : le roi Arthur, Godefroy de Bouillon, Charlemagne
- 3 juifs : Josué, Macchabée et David
- 3 païens : Alexandre le Grand, Hector et César, qu'on fit disparaître
au profit d'une fenêtre
On retiendra également de cette visite que le secret de la longévité
tient au vin de Cahors, que les anciens propriétaires buvaient sans
modération, règle que nous appliquerons le jour même à la pause déjeuner
à l'auberge de Récusset, dans laquelle on peut dire que nous avons
désormais nos habitudes. La patronne est charmante et ne s'attendait pas
à devoir cuisiner pour 10 motards affamés. Au menu : charcuterie de pays
et truffade, une des spécialités de l'auberge !
Après ça, bien calés pour la journée, nous pouvions envisager
sereinement de nous hisser jusqu'au pas de Peyrol, toujours aussi
grandiose, avant de rejoindre Aurillac par la jolie petite route des
crêtes qui domine au nord la vallée de l'Authre et au sud celle de la
Jordanne. Pour celui qui ne connaît pas la région, Salers est une étape
obligée.
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Village d'Anjony-Tournemire |
Le château de Tournemire
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Récusset
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Vue depuis le Puy Mary
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Le road book devait faire 300 kms et monter assez haut dans les gorges
de la Dordogne. En réalité il n'en fera que 186 ! Voilà ce qui arrive
quand on quitte l'itinéraire prévu et qu'on s'égare sur des routes à
chèvres improbables au bout desquelles on tombe comme par hasard sur un
restaurant gastronomique.
La journée avait commencé par la visite des Tours de Merle, un ensemble
de forteresses situées dans la vallée de la Maronne. Il faut dire que
nous avions pris notre temps pour la visite : ruines, jardin des
simples, ferme aux animaux étonnants (lapin bélier, bélier écossais dit
aussi bélier chasse-neige, petits cochons chinois...). Bref, dès les
"Tours" nous étions à la ramasse par rapport à l'horaire. En aventurier
qu'il est, PP, un autre RTiste qui ce jour-là menait la danse,
s'aventura en terres inconnues à la recherche d'une auberge bucolique.
Résultat : à 13:00, nous étions arrivés au bout d'une route moussue et
sans issue avec comme seule perspective, l'usine EDF de Coufinier ! Ca
ne s'invente pas !
Mais c'était sans compter sur l'opiniâtreté de PP, qui une demi-heure
plus tard nous dénichait un restaurant gastronomique de derrière les
fagots : "Le Rendez-vous des pêcheurs", au lieu dit "Pont de Chambon"
sur la Dordogne, dans un cadre idyllique.
Juste pour se faire une idée, un extrait de la carte :
Foie poêlé
aux pommes épicées sur un toast au chutney de mangues
Marbré de foie gras et magret aux pruneaux
Terrine de lapin aux noisettes
Poêlée de lotte et endives aux parfums d'orange et coriandre
Truite rose en croûte de jambon, aligot
Terrine de brochet sauce Nantua
Omble de fontaine, sauce crémeuse à l'oseille
Magret de canard en aigre-doux, abricots et poivre de Séchuan
Inutile de dire
qu'après le festin, le road book en avait pris un sacré coup. Une route
barrée placée fort judicieusement nous donnera un prétexte
supplémentaire pour abréger encore davantage la balade. Mais bon, les
vacances, c'est aussi ça et dans la vie, un motard n'est pas qu'un
"avaleur"... de bornes. ;-))
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Les Tours de Merle
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Bélier "chasse-neige"
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La Dordogne à Argentat |
Pont-Chambon : Rendez-Vous des pêcheurs |
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GPS :
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ITINERAIRE : MONTSALVY - VALLEE DU LOT (250 kms) |
Lacapelle-Viescamp (15)
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Marcolès |
D18,
D64, N122, D20, D45 |
Montsalvy |
D51, D601, D19 |
Saint-Amans des Cots |
D904,
D34 |
Estaing |
D97 (Pause repas au restaurant "aux armes
d'Estaing") |
Entraygues |
D920 |
Bouillac |
D107,
D141, D42, D963, D42, N140 |
St-Jean Mirabel |
N140, D2 |
Maurs |
D17 |
Lacapelle-Viescamp |
D417,
N122, D64 |
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Un vent de révolte soufflant sur le Team, il fut décidé qu'Ykli serait
notre nouveau "Chef" pour cette balade en vallée du Lot. Ykli, c'est
notre "arsouilleur" à nous, notre bouffeur de romains, notre méchant,
notre tatoué, notre arme ultime. C'est bien simple, quand il passe dans
les villages, les femmes et les enfants s'enfuient, le lait des chèvres
tourne, les hommes tremblent, les voitures se jettent dans les fossés.
Derrière Ykli, nous sommes à la peine et nous atteignons la vallée du
Lot en des temps record. Cette vallée est une de mes préférées. En
venant d'Aurillac, on pourrait imaginer la rejoindre à Entraygues, mais
ça serait se priver de la portion Estaing - Entraygues correspondant aux
gorges encaissées, que longe une route aux courbes bien dessinées. Nous
poussons donc jusqu'à Estaing, où nous avons prévu la pause déjeuner.
Pendant que le gros de la troupe s'attarde chez un coutelier, Nadine et
moi, discutons le bout de gras avec la patronne du restau "Aux Armes
d'Estaing" dont la carte nous séduit. Quelques deux heures plus tard, le
bilan était clair : un des meilleurs restaurant qu'il m'ait été donné de
fréquenter et en tout cas, le meilleur de notre séjour. Rémi Catusse, le
Chef, pratique une cuisine de terroir généreuse et inventive, comme ce
croustillant de boudin sur foie gras poêlé ou en dessert, cette
merveilleuse mousse au chocolat tiède, accompagnée d'une glace, d'un
coulis de framboise et d'une crème anglaise. Pour un menu à 29 euros...
Après un tel repas, il eut été normal de faire une sieste sur les bords
du Lot mais c'était sans compter sur Ykli l'arsouilleur. Après
Entraygues, le Lot se perd dans des paysages plus verts et moins
encaissés. On quitte la D920 pour une petite blanche (D107) tout à fait
bucolique. Ykli, le nez dans le guidon, rate Vieillevie, qui est
pourtant un charmant village avec un château médiéval doté de hautes
tours et de petits toits coniques, rate également Saint-Jean Mirabel où j'avais
l'intention de faire quelques photos amusantes et consent enfin à
s'arrêter à Maurs, patrie des fameux tripoux. Au centre de la ville,
organisée sur un plan concentrique, l'abbatiale Saint-Césaire avec un
clocher massif et original et surtout une statuaire en bois remarquable,
en particulier le buste de Saint-Césaire, chef d'oeuvre d'orfèvrerie
d'époque romane.
Et il ne nous restait plus qu'à rejoindre Lacapelle-Viescan
au plus court pour fêter notre dernière soirée de voyage.
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Estaing sur le Lot
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"Aux Armes d'Estaing" : un dessert
© Ixji
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Clocher de l'abbatiale de Maurs |
Abbatiale de Maurs : buste de Saint-Césaire |
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